Monday, January 9, 2012
Commercialiser un médicament
Avant la mise au point d'un médicament, et la mise sur le marché d’un médicament contenant une nouvelle molécule, il s’écoule bien souvent 10 à 15 ans. Il y a différentes phases servant à vérifier l’intérêt, l’innocuité, et/ou un bénéfice supérieur que ce qui existe déjà sur le marché. Chaque phase répond à un protocole strict.
On valide la tolérance.
Il s’agit d’administrer des quantités croissantes de la nouvelle molécule à des volontaires sains (sous surveillance étroite) pour évaluer les grandes lignes de la tolérance du produit et de son activité pharmacologique.
On vérifie l’efficacité et on recherche la « bonne » dose.
Cette phase se déroule chez un petit nombre de patients hospitalisés. Il s'agit ici de vérifier que le rapport bénéfice/tolérance est favorable, et au moins équivalent au traitement existant sans entraîner des effets secondaires importants. On cherche à établir la dose optimale, c'est-à-dire celle pour laquelle l'effet thérapeutique est le meilleur avec le moins d'effets secondaires possibles.
On fait des études dites "pivot".
Dans les conditions aussi proches que possible des conditions habituelles d'utilisation des traitements, le rapport efficacité-tolérance est vérifié sur un grand groupe de malades. On analyse les précautions d'emploi, et les risques d’interactions avec d'autres produits sont identifiés. Les essais peuvent se faire chez plusieurs centaines à plusieurs milliers de patients.
Les essais cliniques peuvent être publics ou privés. Ils sont toujours pris à l’initiative d’un promoteur et supervisés par un investigateur.
Promoteur : le promoteur prend l’initiative de la recherche clinique. Il peut s’agir d’une entreprise du médicament, d’un centre de recherche publique, d’un établissement de soins...
Investigateur : l’investigateur est la personne qui dirige et surveille la réalisation de l’essai clinique. Dans la majorité des cas, il s’agit d’un médecin.
D’après le quotidien le Monde, environ 400 produits pharmaceutiques contiendraient des parabènes, agents qui auraient des effets cancérigènes, selon certaines études. Au sein de cette liste, on y retrouve beaucoup de médicaments, ainsi que des dentifrices.
Parmi les produits les plus courants répertoriés par le Monde : des sirops contre la toux, des médicaments contre les douleurs d'estomac, contre les nausées et vomissements, des médicaments à visée cardiovasculaire, des médicaments contre la douleur et la fièvre. Et même certains dentifrices.
En plus d’un éventuel risque cancérigène, les parabènes auraient également un risque potentiel pour la fertilité masculine.
A noter qu'une loi a été votée le 3 mai 2011, par l’Assemblée Nationale pour interdire les parabènes. Il ne reste plus qu’à attendre que le texte soit voté au Sénat, ce qui obligera les industriels du médicament à enlever les parabènes de leurs produits pharmaceutiques, comme l'ont fait depuis longtemps de nombreux industriels de la cosmétologie.
L’affaire du Médiator, la publication d'une liste de médicaments sous "haute surveillance"... toute cette actualité pose d’innombrables questions. Elle met en particulier en exergue les dysfonctionnements autour de la commercialisation des médicaments : l’obtention de l’AMM (autorisation de mise sur le marché), la pharmacovigilance, les liens entre l’industrie et les experts des instances de santé... Au final, le risque est de mal estimer le danger de certains médicaments.
Pour y voir plus clair, nous avons interviewé Bruno Toussaint*, rédacteur en chef de « Prescrire », le magazine indépendant(financé uniquement par ses abonnées) destiné aux médecins, qui remet en cause le système depuis bien longtemps...
l’occasion de la journée mondiale de la santé, l’OMS a tenu à véhiculer un message clair concernant l’utilisation des antibiotiques qui pourrait créer une résistance au médicament, en cas de surconsommation.
L’OMS en appelle donc aux gouvernements et aux professionnels de la santé, afin de ralentir le développement de la résistance aux médicaments et de préserver les progrès médicaux pour les générations futures.
« Si l’on ne prend pas d’urgence des mesures correctrices et protectrices, nous irons vers une ère post-antibiotique, au cours de laquelle de nombreuses infections courantes ne pourront plus être soignées et recommenceront à tuer », indique le Dr Margaret Chan, directrice générale de l’OMS.
Ainsi les médecins et les pharmaciens ne doivent prescrire ou délivrer que les médicaments nécessaires pour traiter le patient.
Ordre des Pilules
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